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Fiscalité immobilière : le gouvernement Arizona supprime un avantage clé pour les propriétaires

la fin de ces avantages marque-t-elle une fiscalité plus juste ou une pression supplémentaire sur les classes moyennes investissant dans l’immobilier ? 

Le débat est lancé...



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Depuis le 1er janvier 2025, un changement majeur est intervenu dans la fiscalité immobilière belge. Le gouvernement fédéral, sous la coalition dite "Arizona", a supprimé l’un des derniers avantages fiscaux encore disponibles pour les multipropriétaires : la déduction des intérêts d’emprunt relatifs aux logements qui ne constituent pas l’habitation principale du contribuable.


Fin de la déduction des intérêts : qui est concerné ?

Les belges qui détiennent une résidence secondaire ou un bien locatif ne peuvent désormais plus déduire les intérêts liés aux crédits hypothécaires contractés pour ces biens. Cette réforme s’applique non seulement aux nouveaux prêts, mais aussi aux prêts en cours, rendant son impact immédiat et étendu. Concrètement, cette disposition affectera directement la déclaration des revenus de 2025, à remplir en 2026.

Jusqu’ici, cette déduction permettait aux contribuables de réduire leur base imposable à l’impôt sur le revenu des personnes physiques (IPP), allégeant ainsi leur charge fiscale. Avec la réforme, cette possibilité disparaît, augmentant de facto l’assiette fiscale des propriétaires concernés.


Une mesure budgétaire aux répercussions concrètes

La suppression de cet avantage s’inscrit dans une volonté plus large de rationalisation fiscale. Elle vise à générer environ 210 millions d’euros de recettes supplémentaires par an pour l’État. Le gouvernement justifie cette décision par un besoin de simplification et d’équité fiscale, estimant que cet avantage bénéficiait principalement aux ménages disposant d’un patrimoine important.


Cette mesure fait suite à une autre décision prise début 2024 : la suppression de la réduction d’impôt pour les remboursements de capital et les primes d’assurance solde restant dû liées aux prêts pour les résidences secondaires. Deux coups successifs qui marquent un tournant majeur dans le traitement fiscal de l’investissement immobilier.


Quels effets à long terme sur le marché ?

À ce jour, il ne subsiste plus aucun avantage fiscal spécifique à l’immobilier au niveau fédéral, en dehors de dispositifs potentiels mis en place par les Régions. Ce revirement pourrait modifier en profondeur les stratégies d’investissement des particuliers et freiner l’attrait pour la pierre comme placement. Certains redoutent déjà des répercussions sur le marché locatif : baisse de l’offre, pression haussière sur les loyers, et difficultés accrues pour les ménages à revenus moyens ou faibles.


Et maintenant ?

Face à cette réforme, les propriétaires doivent repenser leur stratégie fiscale et patrimoniale. Le recours à des structures juridiques comme les sociétés, toujours éligibles à la déduction des charges dans le cadre de l’impôt des sociétés, pourrait se généraliser.

La question reste cependant ouverte :


"La fin de ces avantages marque-t-elle une fiscalité plus juste ou une pression supplémentaire sur les classes moyennes investissant dans l’immobilier "?


 
 
 

2 commentaires


quand on pense aux loyers insupportables pour tant de gens - pour parfois des taudis innommables.... supprimer un avantage fiscal pour les propriétaires de résidence secondaire est parfaitement justifié... reste à voir à quoi seront affectés les sommes récupérées... ... ...

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En réponse à

Merci pour votre avis, le risque est qu'il ne sagit pas seulement des 2 èmes résidences, mais aussi pour les logements en location.. la répercussion s'ajoutera sur les loyers ... selon les spécialistes. Dans l'article : Quels effets à long terme sur le marché ?

À ce jour, il ne subsiste plus aucun avantage fiscal spécifique à l’immobilier au niveau fédéral, en dehors de dispositifs potentiels mis en place par les Régions. Ce revirement pourrait modifier en profondeur les stratégies d’investissement des particuliers et freiner l’attrait pour la pierre comme placement. Certains redoutent déjà des répercussions sur le marché locatif : baisse de l’offre, pression haussière sur les loyers, et difficultés accrues pour les ménages à revenus moyens ou faibles.

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