L’écologie peut-elle justifier la restriction de nos libertés ?
- Moderatrice

- 29 mai
- 3 min de lecture
Quand la doctrine verte s’attaque à notre droit de circuler librement
Le débat est relancé en Belgique : Zuhal Demir, ministre flamande de l'Environnement, a proposé de limiter la vitesse sur toutes les autoroutes belges à 100 km/h, une mesure censée lutter contre les émissions de CO₂ et améliorer la qualité de l'air. Si les objectifs climatiques sont légitimes, cette proposition soulève une inquiétude croissante : l’écologie devient-elle un prétexte pour restreindre progressivement nos libertés fondamentales ?
Un droit fondamental en jeu : la liberté de circuler
Le droit de circuler librement est un principe fondamental protégé par la Constitution belge (article 12) et les traités européens (article 45 de la Charte des droits fondamentaux de l’UE). Restreindre de manière uniforme et permanente la vitesse sur toutes les autoroutes revient à imposer une limitation arbitraire du droit de déplacement, sans considération des réalités locales, économiques ou sociales.
Cette approche normative ne tient pas compte de la diversité des besoins de la population : travailleurs pendulaires, familles vivant dans des zones rurales, professionnels du transport ou encore services d’urgence. Imposer un plafond unique de 100 km/h revient à brider la mobilité de tous sans offrir d’alternative viable (transports publics efficaces, électrification massive, etc.).
Le précédent néerlandais : un modèle controversé
Les Pays-Bas ont adopté une mesure similaire en 2020 : limitation à 100 km/h sur les autoroutes en journée. Le gouvernement néerlandais y a vu une manière de réduire les émissions d’azote, dans un contexte de pression juridique intense. Toutefois, les résultats sont contrastés : selon un rapport du Rijksinstituut voor Volksgezondheid en Milieu (RIVM), la baisse des émissions reste modeste, et les gains environnementaux limités.
Par ailleurs, des critiques soulignent que ces politiques se font au détriment de la liberté individuelle et de l’efficacité économique, en ralentissant les échanges et les déplacements. Le risque est de créer une écologie punitive, perçue comme une suite de restrictions descendantes plutôt qu’une transition participative.
Une logique technocratique et autoritaire
Ce type de mesure illustre une tendance préoccupante : celle d’une écologie technocratique, qui privilégie la contrainte réglementaire au dialogue démocratique. Les décisions sont souvent prises sans consultation large de la population, ni évaluation d’impact socio-économique. Or, la lutte contre le dérèglement climatique ne peut réussir sans l’adhésion de la société civile.
Plutôt que d’imposer une uniformité autoritaire, les gouvernements devraient :
Encourager les innovations technologiques (voitures à faible émission, carburants de synthèse, etc.)
Investir massivement dans les transports publics attractifs
Favoriser des politiques incitatives et adaptatives, différenciées selon les territoires
Une transition oui, mais pas au prix de nos libertés
Face à l’urgence climatique, il est évident que des efforts doivent être faits. Mais ces efforts doivent respecter les droits fondamentaux, intégrer des solutions variées et surtout laisser une place au libre arbitre des citoyens. La transition écologique ne réussira pas par la contrainte, mais par la conviction, l’innovation et la responsabilisation.
Imposer une limitation généralisée de la vitesse ne résoudra ni le problème climatique ni celui de l’acceptabilité sociale. Elle risque au contraire de creuser le fossé entre institutions et citoyens, et de nourrir une écologie perçue comme moralisatrice et autoritaire.

Sources
Constitution belge – article 12 sur la liberté individuelle : www.senate.be/doc/const_fr.html
Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne – article 45
Rapport du RIVM (NL) sur les effets de la limitation de vitesse : www.rivm.nl
Communiqué de presse de Zuhal Demir sur la proposition (2024)

Annonce : Débat en direct à 17h00 sur NRJ Belgique
Ne manquez pas le débat en direct aujourd'hui 29.05.2025 à 17h00 sur NRJ Belgique, où je prendrai la parole pour discuter de la proposition de la ministre flamande du Climat visant à limiter la vitesse sur toutes les autoroutes belges à 100 km/h. Nous aborderons les implications de cette mesure sur nos libertés fondamentales, notamment le droit de circuler librement.
Écoutez l'émission en direct ici : NRJ Belgique
Rejoignez-nous pour une discussion enrichissante sur les enjeux de cette proposition et ses conséquences potentielles sur notre quotidien.



J'en ai mes 100kg de ces abrutis et abrutis. Qu'elle aille faire de la politique dans son pays d'origine et qu'ils nous fouttent la paix à nous citoyens. Si il y en a qui doivent réduire leur train de vie et de consommation se sont les milliardaires avec leurs bateaux de croisière, les avions de tourismes et qu'ils cessent de nous polluer par les air.
Il est exacte que chaque année on se mêle de plus en plus de la vie privée dans les moindres détails. Il faut que cela s'arrête. Ce genre de mesures sont liberticides.
Ils partent du postulat que c'est le CO2 qui est le principal responsable du changement climatique. Mais rien n'est moins sûr car il y a une étrange envie de faire taire les contre-experts.
on ne fait aucune allusion à la dangerosité des accidents????